La crise économique causée par la propagation de la pandémie du coronavirus a de graves conséquences sur le système bancaire mondial. Le retard économique qu’il entraîne risque de provoquer d’importantes perturbations sur la rentabilité de ces banques.
Des banques sérieusement affectées par la crise ?
La crise engendrée par la pandémie du coronavirus a gravement affecté les banques, note un responsable de banques. Elle a causé ainsi une dégradation prononcée de leurs portefeuilles de crédits. Déjà affectées par a baisse des taux fixés par les marchés obligataires, elles subissent les affres des tendances boursières de ces derniers mois. Il est important de souligner que ces institutions bancaires ont déjà vu leur rentabilité fragilisée par le ralentissement économique sans cesse croissant. Cela est essentiellement dû à la baisse du taux de remboursement des crédits. Dans le même temps, ce sont toujours ces banques qui sont sollicitées pour venir en aide à de nombreuses entreprises et clients confrontées à des baisses de trésorerie.
L’agence de notation bancaire Moody’s a même prévu cette situation en affirmant que cette pandémie va limiter la demande intérieure de l’Europe, étant donné que ce virus a bouleversé la production industrielle et énergétique. Selon cette même agence, les répercussions néfastes directes sur le crédit resteront modérées. Mais si l’épidémie continue à persister durant les semaines à venir, les conséquences économiques pourraient être beaucoup plus destructrices. La qualité des crédits et la rentabilité des banques prendraient alors un sacré coup.
Un système bancaire placé sous surveillance négative
Selon le système de notation de l’agence Moody’s, de nombreuses banques françaises et européennes ont vu leur situation passée de perspective stable à négative. Parmi ces banques, nous pouvons citer BNP Paribas, Crédit Mutuel, mais aussi le Crédit Agricole. Cette notation négative s’est aussi étendue à d’autres pays européens touchés par la pandémie à savoir : l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Belgique, le Danemark, etc.
L’agence reste préoccupée par la dégradation progressive des actifs de ces institutions. Il est fort probable qu’on assiste à des cascades de prêts à risques, alors que le taux de remboursement et les intérêts resteront très bas. Cette situation ralentira davantage la rentabilité des banques, même elles font tout pour accompagner leurs clients. Il faut souligner que la notation de cette agence reste pour l’instant inchangée. Mais elle risque de se dégrader davantage si un plan de redressement économique n’intervient pas d’ici là ou si les pouvoirs publics n’apportent pas l’aide nécessaire.
Néanmoins, dans la majorité des cas, les banques disposeront d’un fort taux de liquidités ainsi que des capitaux importants pour tenir dans ce contexte pendant quelque temps, même si ces dernières subiront d’importantes pertes. Il ne faut pas perdre aussi de vue les appuis des États, mais aussi de la Banque Centrale européenne qui interviendront pour alléger les difficultés financières que rencontreront ces institutions.
Cependant, l’agence Moody’s affirme que les mesures prises par les différents États ainsi que celles de la BCE ne combleront pas totalement toutes les pertes. Il faudrait alors s’attendre à des impacts néfastes significatifs les mois à venir. Les banques ne s’en relèveront pas de sitôt sauf si d’importantes mesures complémentaires et très significatives sont prises au plus tôt.