Les jeunes constituent plus de la moitié de la population mondiale. C’est pourquoi ils représentent une cible importante que tous les responsables bancaires essaient constamment de conquérir. Toutefois, la relation des jeunes avec les banques est plutôt frileuse. Elle s’apparente à un véritable exode bancaire en raison de leur mobilité au fil du temps. Pour mieux comprendre l’attitude des jeunes vis-à-vis des banques, il convient d’évoquer les raisons du désintérêt constaté.
Pourquoi les jeunes sont-ils peu fidèles aux banques ?
En octobre 2009, le cabinet Exton Consulting a mené une enquête sur les comportements des jeunes vis-à-vis des banques. Cette investigation a permis de révéler que plus d’un quart des jeunes de 16 à 29 ans changent au moins une fois de banques avant leurs 30 ans. A priori, ce qui impose aux banques de mettre l’humain au cœur de leur stratégie et d’offrir les meilleures conditions financières.
Il s’agit notamment des frais afférents aux produits et aux services bancaires. Dès qu’un jeune apprend à travers internet, la presse ou une connaissance qu’une autre banque offre plus d’avantages, il est enclin à s’y rendre. Plus les offres sont donc intéressantes, plus elles attirent les jeunes.
La seconde raison est ce besoin constant qu’éprouvent les jeunes de construire leur avenir. Ils sont donc à l’affût de meilleurs plans de crédit et d’épargne ou de financement de projets. Surtout, ils préfèrent que les intérêts déduits de ces prêts soient amoindris. Cependant, il y a une chose que l’étude susmentionnée n’a pas pu expliquer et qui s’avère pourtant cruciale. En effet, les finances occupent une place très importante pour les jeunes.
Or, 5 jeunes sur 4 avouent se méfier des banques. Ils pensent que ce sont les intérêts qui gouvernent le monde et que le secteur bancaire ne cherche qu’à faire des profits à leur insu. C’est donc cette méfiance qui conditionne en réalité la frilosité de la jeunesse à l’égard des banques.
Ce que les jeunes attendent des banques
Diminuer les tarifs des produits et services bancaires permet certes de séduire les jeunes, mais ne suffit pas pour les retenir longtemps. Ceux-ci ne demandent qu’à bénéficier de plus d’attention. Un jeune optera pour une banque régionale vers laquelle il pourra se déplacer en cas de problème que pour une banque en ligne. Dans leur quête d’un avenir solide, ils s’attendent à ce que les banques les accompagnent dans la bonne direction.
Cette aspiration passe par des conseils objectifs et constructifs. Même si les banques estiment assumer cette part de responsabilité, les jeunes trouvent qu’elle n’est pas spontanée et même qu’à la demande, les conseils satisfont rarement. À les croire, les banques consentent peu d’effort pour les retenir. Ainsi, quand leur abonnement est rompu, celles-ci tentent rarement de s’enquérir des raisons de leur départ.
Par ailleurs, les jeunes attendent que les banques développent pour eux des offres et services spécifiques. En ce sens, le Crédit Agricole a connu un succès franc chez les jeunes entrepreneurs. Toujours est-il que les conditions dans lesquelles la plupart des crédits sont octroyés tiennent peu compte des enjeux des projets que montent les jeunes, notamment les délais de rentabilité. Dans ces conditions, la distanciation des jeunes envers les banques se comprend aisément.